Portrait(s) professionnel(s) de migrants
Le parcours des migrants : de l'apprentissage au métier
L'arrivée en France, à Paris c'est le début d'un second parcours une fois faite la déclaration de demande d'asile à la Préfecture de Police |
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Apprendre le français ♦ dans une classe pour élève non-francophone (< 18 ans)♦ avec l'association Français Langue d'accueil : préparation au Dilf, Delf niveau A1, A2, B1 ou d'autres associations.Apprendre l'informatique de base : dans les EPN (Espace public numérique). → Regarder dans le menu Vivre à Paris/où apprendre le français et utiliser l'informatique. |
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♦ Obtenir un titre de séjour, (la protection subsidiaire), l'AME, la CMU ou la carte vitale, un titre de transport, avoir un hébergement... ♦ S'inscrire à Pôle emploi : rechercher une formation professionnelle, un stage d'insertion, de remise à niveau, une certification, un diplôme ♦ Apprendre le français professionnel Delf Pro |
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♦ De nombreuses difficultés existent durant ce parcours : continuer l'apprentissage avec des associations d'insertion, trouver des stages vraiment formateurs, rentrer sur le marché du travail malgré le chômage. ♦ Des migrants arrivés il y a quelques années, ont aujourd'hui un travail : → Dans cette rubrique vous trouverez l'expérience de leur parcours et de leur activité professionnelle actuelle. |
Arrivé à Paris il y a six ans, jeune migrant, j'apprends le français avec des bénévoles de l'association Français Langue d'accueil. |
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Scolarisé dans un Centre de Formation des Apprentis, j'obtiens le Certificat d'Aptitude Professionnelle (CAP), puis le Bac Professionnel (Bac pro) d'électromécanicien | |
Je deviens stagiaire dans une entreprise d'électricité puis chez un artisan géomètre, où je suis embauché d'abord en CDD et bientôt en CDI. Maintenant, je suis employé sur le chantier de la prolongation Nord de la ligne 14 du métro. |
Le milieu de travail
© Le Parisien Visite chantier Ligne 14 |
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Pour creuser le tunnel souterrain de la ligne 14, on emploie un tunnelier, Cette énorme machine surnommée 'Magaly' creuse le sol parisien de 15m par jour entre Saint Lazare et Pont Cardinet Au total 5km800 de voie supplémentaire en souterrain jusqu'à Mairie de Saint Ouen. Source : RATP Il est nécessaire de vérifier si les sols résistent à la pression. Le risque est l'effondrement des installations et des immeubles. |
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L'entreprise où je travaille est chargée de vérifier le plus petit affaissement de terrain (< de 2millimètres). | |
Je pose des jauges de contrainte sur les parois du matériel (arceaux) du tunnel et je note toutes les modifications du niveau de terrain avant d'installer d'autres équipements. | |
LE METIER
Il faut être responsable à chaque étape :
♦ Avant d'entrer sur le chantier
En premier, je consulte le planning préparé pour une semaine mais qui peut être modifié en fonction des urgences |
Je repère sur les schémas électriques les codes et |
Je prépare le chantier : choisir les outils, tournevis, pinces et les nacelles pour s'élever (les échelles sont interdites).. |
Je contacte l'équipe sur place pour informer de ma venue |
Je porte les équipements de prévention individuelle EPI de sécurité : Chaussures, casques, lunettes, combinaison et gilet RATP et badge pour être identifié |
♦ Sur le chantier en souterrain : être vigilant
La zone de travail est balisée. Personne ne rentre, des gardiens sont formés aux risques techniques. |
Il est interdit de travailler seul. Plusieurs entreprises peuvent travailler en même temps. Il faut donc respecter les zones de travail; jusqu'à 60 personnes peuvent être à l'oeuvre . |
Face à deux grands dangers : je dois savoir couper le courant électrique sur les voies et interrompre le travail pour le passage de trains de matériel. Des plannings sont faits chaque nuit. Parfois j'attends dans le souterrain plusieurs heures le passage de trains. |
Chaque ouvrier a un rôle particulier et avance sur la partie du travail à faire. On utilise l'ordinateur de chantier : les techniques de collecte et de traitement des données géographiques permettent de surveiller la stabilité d’ouvrages d’art : tunnel, barrages, centrales électriques, édifices publics. Si on ne peut pas diviser une tâche, il faut organiser un relais chacun à son tour. |
♦ Après le chantier : la responsabilité continue
Le travail est contrôlé à la fin de la journée. La géomatique regroupe l’ensemble des techniques de collecte et de traitement des données géographiques, plaçant ainsi l’ordinateur à la convergence de multiples sources de données : Chaque jour, je rédige un rapport sur ce qui a été fait, les difficultés rencontrées. |
Je prends les rendez-vous par téléphone ou mail avec le chef d'équipe ou les chefs d'autres entreprises |
Le portable de travail est toujours géolocalisé et je reste disponible à chaque moment. |
La polyvalence : l'électromécanicien utilise les compétences de géomètre
Sur un chantier, les compétences de l'électromécanicien s'ajoutent aux savoir-faire du géomètre pour remplir des fonctions diverses et complémentaires On appelle cela la polyvalence | |
♦ L'électromécanicien - connait les éléments d'un système électrique : constituants d'électrotechnique, électronique de puissance ou informatique industrielle. - Il maîtrise les schémas électriques et les plans d'équipements mécaniques. - L'anglais technique est souhaité pour comprendre les notices et documents. |
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♦ Le géomètre topographe intervient à chaque étape d’un chantier: - Il réalise l'état des lieux où seront les équipements : c’est le relevé. - Durant le chantier, il fournit les repères nécessaires à la conduite des travaux (implantation), les données recueillies sont utilisées pour guider les engins. - Une fois les travaux terminés, le géomètre constate leur bon achèvement et participe à leur surveillance (auscultation). |
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Source : ASCO tp Association pour la connaissance des travaux publics |
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