Jusqu’au 24 février, le Centre Pompidou propose une exposition sur la thématique de la Jungle de Calais. Pour rappel, la Jungle est le nom donné au bidonville construit en périphérie de Calais (près de l’autoroute qui va à l’euro tunnel) par des migrants au début des années 2000. Démantelée une première fois en 2009, elle a finalement été évacuée et rasée en 2016.
L’expo est divisée en deux parties.
La première est une suite de vidéos plutôt longues (comptez une dizaine de vidéos de 30 minutes chacune environ) qui répondent à des questionnements tels que : « Comment prend-on des images (photos ou vidéos) de personnes qui ne donnent pas leur droit à l’image ? », « Que fait-on de ces images ? », « Que peut-on et ne peut-on pas leur faire dire ? » etc. Un des éléments phares est la question de la médiatisation de 9 Iraniens s’étant cousu la bouche en signe de protestation de leur liberté d’expression bafouée. Des experts et journalistes de plusieurs horizons (Agence France Presse, journalistes indépendants…) expriment leurs points de vue sur tous ces sujets.
La deuxième partie est consacrée à des témoignages photo et vidéo de migrants qui ont vécu dans la Jungle, de bénévoles en aide humanitaire ou de journalistes venus faire des reportages. La partie témoignages est très riche. Par exemple, tout un reportage a été fait sur Alpha Diagne, un artiste mauritanien qui a créé dans la Jungle une « Maison Bleue » (en référence à la chanson de Maxime le Forestier) et son école « art et métiers ». Un autre exemple est un mur rempli de photos, avec des messages de migrants qui ont vécu dans la Jungle.
L’expo est gratuite et à voir jusqu’au 24 février au Centre Pompidou !