Les participants de F.L.A. font DjouDjou !

Quel est le point commun entre un projet de film burlesque et un groupe de débutants en français ? A priori, aucun. Mais c’était sans compter sur la créativité et le dynamisme d’une équipe professionnelle qui a cru en cette symbiose.

Tout a commencé lorsque Clotilde Maurin (réalisatrice et comédienne au sein de Hip & Hop) et Camille Durette (animatrice jeunesse au sein du centre d’animation Paul Valeyre et ancienne coordinatrice de la Fabrique des initiatives citoyennes, gérés par la Ligue de l’Enseignement) ont eu l’idée de mêler apprentissage du français et pratique du théâtre gestuel. Un groupe d’une vingtaine d’apprenants débutants venait justement de se former au sein de Français langue d’accueil. Bingo ! C’est ainsi que le projet d’un court-métrage humoristique mettant en vedette ces participants non-francophones est né.

Mais comment faire un film quand on ne parle pas français ? Quand on ne peut pas échanger avec ses camarades, quand on ne comprend pas les consignes ?

Cette initiative s’est distinguée par une nouvelle méthode d’appréhension de la langue : par le biais d’exercices gestuels et ludiques, les apprenants ont réussi, chacun à leur rythme, à communiquer, transmettre, prendre du plaisir, créer des saynètes. Eux-mêmes étaient surpris ! Une chose est sûre : l’universalité du langage burlesque a permis à des apprenants d’origines et cultures diverses de se comprendre et de partager un humour, avant même de maîtriser une langue commune, le français.

Pendant 3 mois, ils se sont plongés progressivement dans le film en tant que tel : apprivoiser la caméra, réviser le vocabulaire lié au tournage, créer le personnage sur-mesure, se familiariser avec son costume. Car la valorisation des différences et des complémentarités de caractères, en tant que ressort du comique, permet aussi ce respect et cette écoute des autres.

Cette immersion dans le monde artistique a été complétée par des ateliers sociolinguistiques, deux fois par semaine. Les bénévoles de F.L.A. ont suivi le programme pédagogique A1, tout en faisant des « ponts » avec les activités gestuelles.  Cette complémentarité a encouragé l’aisance orale et écrite des apprenants. Silence… ça tourne !

Cette nouvelle méthode a connu un grand succès auprès des participants : cohésion de groupe, abaissement des barrières communautaires, assouplissement des interactions homme/femme, désinhibition dans la communication, progression notable en français, les bénéfices sont multiples.

Résultat : une pépite cinématographique qui rend fiers tous ceux qui y ont contribué.

DjouDjou sera projeté à l’Européen (5 rue Biot, 17ème) dimanche 18 novembre à 18h.

Pour avoir un avant-goût du film, cliquez sur le lien suivant pour regarder la bande annonce :

https://vimeo.com/278153488

Mot de passe : FLA

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