Un jour du mois de ramadan, alors que j’avais très faim et très soif et que j’étais en train de cuisiner pour le soir, j’ai entendu mon camarade de chambre gémir. Il avait mal à la tête et se tordait de douleur.
Je l’ai tout de suite accompagné aux urgences de l’hôpital le plus proche.
A l’accueil, il y avait une dame très désagréable et de mauvaise humeur.
Elle a dit : qu’est-ce que vous voulez ?
J’ai répondu : mon ami est malade.
Elle a dit : est-ce qu’il a une pièce d’identité ?
J’ai répondu : non, il l’a oubliée à la maison.
Je lui ai donné la carte vitale de mon ami.
Elle nous a donné un formulaire à remplir. Je lui ai dit que nous ne pouvions pas le remplir correctement, cela prendrait beaucoup de temps. Elle a dit que c’était nécessaire.
Nous avons, tant bien que mal rempli le formulaire et elle nous a dit d’aller attendre dans la salle d’attente.
Nous avons attendu un long moment et pendant ce temps je voyais beaucoup de gens qui étaient arrivés après nous passer voir le docteur.
J’ai été retrouver la dame à l’accueil et je lui ai demandé la raison.
Elle m’a dit : il faut attendre votre tour.
Je lui ai dit : comment ça, notre tour ? Tous ceux qui étaient arrivés après nous sont déjà passés. Mon ami hurle de douleur, il n’en peut plus et il attend toujours.
J’ai aussi parlé à d’autres personnes au comptoir mais personne ne voulait me répondre. Nous avons décidé de rentrer. Nous nous dirigions vers la porte de sortie quand un vigil est venu vers moi pour savoir ce qui se passait. Je lui ai dit que personne aux urgences ne respectait notre tour malgré les hurlements de douleur de mon ami.
Il nous a dit : venez avec moi je vous accompagne directement chez le docteur.
Mon ami a pu voir le docteur grâce au vigil. Il est resté quelques heures sous surveillance et nous sommes rentrés vers 2h du matin.
Cette nuit restera un de mes pires souvenirs.